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Et maintenant place aux dinosaures, aux chien.nes, aux fleurs, aux champignons et au camping


Tu as Ă©crit plus rĂ©cemment Les dinosaures rĂȘvent-elles de Hollywood ? un essai-fiction publiĂ© aux Ă©ditions iXe. Comment le patriarcat et la culture du viol ont rĂ©ussi Ă  s’imprimer jusque dans des reprĂ©sentations du Jurassique ?

J’ose dire du mal de « films cultes Â» et en dĂ©cortiquer le sexisme, brisant le chƓur des anges (masculins en majoritĂ©) de l’adoration sans nuage. Le problĂšme n’est pas cette paradoxale audace mais bien le chƓur des anges lui-mĂȘme : pourquoi tout le monde trouve-t-il si cool ces histoires dont le sexisme crĂšve l’écran ? Pourquoi ça ne se voit pas que les « films Jurassic Park Â», ces parangons de la culture pop, font l’éloge du viol et de la domination patriarcale ? Pourquoi adhĂšre-t-on avec ravissement Ă  ces notions de « famille Â», de papa-maman, de reproduction sexuĂ©e obligatoire, bref Ă  tout le contenu idĂ©ologique douteux que vĂ©hiculent ces films ? Pourquoi tout le monde trouve-t-il « naturel Â» qu’un petit garçon s’intĂ©resse aux dinosaures et pas une petite fille ?

Ça stupĂ©fie tout le monde qu’on dĂ©nonce ces Ă©vidences. Pas touche aux monuments de la culture pop ! Et pourtant ce n’est pas si cool que ça, les dinosaures hollywoodiens. Pas si cool, les prĂ©dateurs bipĂšdes masculinisĂ©s qui tuent des proies quadrupĂšdes et fĂ©minisĂ©es. Pas si cool non plus l’invisibilisation des protestations fĂ©minines : Internet est saturĂ© de propos d’ex-petits garçons Ă©merveillĂ©s qui ont adorĂ© le film et qui trouvent que c’est un chef-d’Ɠuvre. Bien dans leur vie, droits dans leurs bottes, les hommes en question tiennent le haut du pavĂ© et cĂ©lĂšbrent avec tendresse leur chef-d’oeuvre, en cela conformes au modĂšle de l’homme-au-centre-de-son-propre-cosmos que dĂ©nonce Haraway dans son Manifeste. Le silence imposĂ© des femmes renforce ce masculinocentrisme, et c’est le problĂšme, au-delĂ  des dinosaures, de toutes les productions culturelles sexistes. Vous vous souvenez que Liv Tyler, l’actrice qui jouait le rĂŽle d’Arwen dans le film Le Seigneur des anneaux, n’avait pas lu le livre contrairement aux mecs ? On peut comprendre que l’inconsistance et la passivitĂ© des personnages fĂ©minins chez Tolkien (qui passait beaucoup de temps au cafĂ© avec se potes Ă  taper sur les autrices de son temps !) ait pu lui dĂ©plaire et la dĂ©tourner de cette lecture « culte Â». Beaucoup trop de filles vont voir des films d’action pour faire plaisir Ă  leurs copains et font chorus avec un enthousiasme feint. On aurait pu penser que les femmes ferment moins leur gueule aujourd’hui que jadis mais en ce qui concerne les films « cultes Â» et consorts, leur silence complice est de rigueur.

Ce qui m’a frappĂ©e, c’est cette double Ă©vidence : la bouche cousue des femmes acceptant de supporter des films sexistes qui leur nuisent et le fait que la rĂ©alitĂ© aveuglante du sexisme hollywoodien n’était pas si aveuglante que cela, parce que beaucoup ne l’avaient seulement pas remarquĂ©e


J’ai donc montrĂ© dans ce livre d’oĂč venaient ces prĂ©jugĂ©s dinosauriens en Ă©tudiant les auteurs « pour garçons Â» du XIXe siĂšcle (Jules Verne, Conan Doyle un peu plus tard, etc.) et les manuels scientifiques de vulgarisation qui leur Ă©tait adressĂ©s. L’assimilation des sauropodes (Les dinosaures au long cou) au serpent de la Bible et, partant, Ă  la femme pĂ©cheresse est une constante dans ces ouvrages hantĂ©s par un passĂ© sauvage et sans Dieu. Le prĂ©dateur suprĂȘme, le tirex, toujours reprĂ©sentĂ© la bouche ouverte afin d’exhiber sa denture, acquiert un droit de tuer « par nature Â» dont les mĂąles humains les plus violents peuvent s’inspirer pour violer ou tuer. La culture pop est violemment sexiste et il faut acquĂ©rir le droit de le dire, de refuser ces productions, de se souvenir qu’il existe autre chose de vraiment cool, en fait !

Dans cet ouvrage tu vas Ă  rebours de la pop culture dominante pour fabriquer un autre imaginaire des dinosaures, de quoi est fait cet imaginaire ?

Oui, un autre imaginaire est possible avec les dinosaures, et il existe. Comme de juste, on le rencontre surtout dans des nouvelles ou des romans de SF pas toujours faciles Ă  dĂ©nicher. C’est curieux d’en arriver en fin de compte Ă  opposer le cinĂ©ma hollywoodien sexiste aux textes Ă©crits bien plus fins et brillants, cela peut paraĂźtre simpliste mais c’est bien ainsi que se dessine le schĂ©ma gĂ©nĂ©ral. Imaginaire de la grande dĂ©esse, renversement des rĂŽles entre Adam et Eve, refus du rĂ©gime dominant de la prĂ©dation, amours interespĂšces, tels sont quelques Ă©lĂ©ments qui fleurissent dans les textes que j’ai analysĂ©s dans cet essai. La fiction hollywoodienne construit le rĂ©el et ses formes d’oppression, renforce et justifie les prĂ©jugĂ©s, mais la fiction Ă©crite agit au contraire comme une force Ă©mancipatrice.

Collection de fossiles de ÎȘan Larue

Les chien·nes occupent une place importante dans ta vie, et tu Ă©cris rĂ©guliĂšrement Ă  leur propos. Les chien·nes c’est aussi une question de genre et de classe sociale?

Vinciane Desprets m’a dit lors d’une signature d’un de ses livres que quand on avait connu Haraway, on ne pouvait pas ne pas adopter un chien ou une chienne ! Je vis quant Ă  moi avec « une adulte d’une autre espĂšce Â» (comme dit Haraway !), une Ă©pagneule naine continentale dite « phalĂšne Â» appelĂ©e Maki de la Faveur de la Nuit, mais cela est sans rapport avec Haraway. Je ne l’ai jamais rencontrĂ©e en vrai : pour moi, elle est comme Liebniz, une grande philosophe et seuls comptent Ă  mes yeux ses Ă©crits. Je ne m’imagine pas rencontrer Liebniz en vrai
 C’est sans doute aussi une question de distance et de timiditĂ©.

Les ENC, comme on les appelle en abrĂ©gĂ©, sont des chiens et surtout des chiennes chargĂ©es d’histoire : elles apparaissent dans les portraits de reines ou de dames de la cour, elles ont Ă  l’occasion jouĂ© un rĂŽle de premier plan (telles les deux phalĂšnes d’Antoinette de Pompadour, InĂšs et Mimi, rĂ©putĂ©es reprĂ©senter les qualitĂ©s politiques de cette femme de pouvoir). Les phalĂšnes ont Ă©tĂ© qualifiĂ©es de « chiens des rois Â» par l’éleveuse RĂ©gine Gautier qui leur a consacrĂ© un livre en 2000 (Ă©ditions Maradi), mais ce sont surtout des chiennes des reines ! Liselotte de BaviĂšre dite « La Palatine Â», une intellectuelle et Ă©pistoliĂšre de renom qui tient une place importante dans la littĂ©rature allemande, en possĂ©dait une petite dizaine ; la Mimi d’Henriette d’Angleterre, l’épouse morte trĂšs jeune qui l’avait prĂ©cĂ©dĂ©e auprĂšs de Monsieur, le frĂšre du roi, servait Ă  sa maĂźtresse de barrage contre ses prĂ©tendants : on la disait (la chienne, oui !) insensible aux avances et aux sĂ©ductions ! On trouvait des phalĂšnes dans toutes les cours d’Europe. Sofonisba Anguissola, peintre de CrĂ©mone invitĂ©e Ă  la cour d’Espagne, en a reprĂ©sentĂ© plus d’un ou d’une dans ses portraits. Lavinia Fontana, de Bologne, en peignait mĂȘme si souvent dans ses tableaux qu’on peut presque considĂ©rer ce petit chien « dameret Â» comme sa signature de pictoresse !

Alors, aristocrate, la petite phalĂšne ? Aujourd’hui pas vraiment, malgrĂ© son « affixe » (la faveur de la nuit venant en fait d’un poĂšme de Desnos, selon les Ă©levereuses). Mais il est clair que les phalĂšnes furent des chiens de cour, que la Princesse Lamballe en possĂ©dait un, qu’une idĂ©e longtemps vĂ©hiculĂ©e associe les chiens de luxe et de compagnie avec une connotation fortement fĂ©minine.

C’est pourquoi il m’avait semblĂ© intĂ©ressant d’étudier le rĂŽle d’une Ă©leveuse amiĂ©noise du dĂ©but du XXe siĂšcle, Marie-Louise Bouctot-Vagniez, qui s’est insurgĂ©e contre la minoration des « chiens de luxe et de compagnie Â» par rapport aux chiens de chasse glorieusement associĂ©s Ă  la masculinitĂ© triomphante. C’est terrible Ă  quel point le sexisme est partout ! Sans ĂȘtre ouvertement fĂ©ministe, la riche Marie-Louise l’avait parfaitement perçu, et elle a mis toute son Ă©nergie (et ses abondantes ressources financiĂšres) Ă  la promotion des petits chiens. Elle a crĂ©Ă© une association, la SFACA, et organisĂ© des concours de beautĂ© dotĂ©s de prix de grande valeur. Aujourd’hui, dans les concours canins, on ne distribue plus que des coupes en plastique mais Ă  l’époque, c’était de l’argent massif ! En crĂ©ant ainsi des prix spĂ©ciaux elle a revalorisĂ© les chiens et chiennes de petite taille. Malheureusement aujourd’hui les chiens ou chiennes « best in show Â» sont presque toujours de grande taille et les commentateurs se permettent de dire « monsieur X Â» quand c’est un juge et « Isabelle Â» par exemple quand c’est une juge, histoire de perpĂ©tuer les traditions sexistes et l’étroitesse d’esprit de l’univers canin en France. Rien que le terme de « race Â», couramment employĂ©, rappelle que le racisme a peut-ĂȘtre beaucoup plus qu’on croit une origine humano-canine : je pense au Kennel Club anglais (interdit aux femmes) et Ă  la banalisation du mot « race Â» utilisĂ© alors pour classer les chiens lors des concours de beautĂ©.

Haraway a fait des chiens et chiennes un des Ă©lĂ©ments de son oddkin (« parentĂ© choisie Â», pourrait-on presque dire), avec la cyborg et d’autres personnages ; cela venait de son amour pour sa chienne bergĂšre australienne Poivre de Cayenne (Cayenne Pepper) dont la disparition lui a causĂ© beaucoup de peine – et le passage Ă  de nouvelles figures de la mĂȘme idĂ©e : oddkin. Choisissez votre famille ! On est aussi loin que possible du bon grand-pĂšre Hammond (bon dans le film ; il est dĂ©testable dans le roman) qui encourage les humains Ă  suivre l’exemple des dinosaures qui se reproduisent pour fonder une famille parce que « c’est la nature Â» ! DĂ©lirant ? Et pourtant tout le monde l’a gobĂ©e, cette « scĂšne culte Â» de sexe tout public au dĂ©but de Jurassic Park !

Chienne et humaine

Tu te consacres aujourd’hui principalement Ă  la peinture, qui te fait dresser des murailles de fleurs. Comment on repolitise les fleurs ?

La peinture sauve et protĂšge car elle permet de construire des murailles. Grande fan de ce qu’on appelait lors des Salons annuels du XIXe siĂšcle « l’accrochage cumulatif Â», je peuple les murs vides de mon lieu de vie avec mes tableaux, que j’ai besoin de voir pour m’inspirer. Je suis partie toute seule Ă  la campagne pour fuir le covid, un cas qui n’est pas isolĂ© chez les personnes immunodĂ©primĂ©es : beaucoup se sont sĂ©paré·es de leur conjoint·e, de leurs enfants ou de leurs proches pour ne pas leur infliger la culpabilitĂ© de les avoir contaminĂ©s et tuĂ©s. La vie des immunodĂ©primé·es a Ă©tĂ© brisĂ©e par cette maladie qui dure. A nous pour toujours les masques Ă©touffants, les mains rĂȘches hydroalcoolisĂ©es et les autotests ruineux qu’on distribue pour obtenir le plaisir rare et suprĂȘme de manger de compagnie. Certain·es ne peuvent pas affronter cette dĂ©pense, et encore moins le suivi psy qui pourrait les empĂȘcher de devenir complĂštement fous et folles. La situation est d’une injustice rĂ©voltante ; les associations se battent comme des lionnes, des mĂ©decins et mĂ©diciennes extraordinaires, Ă©tranglĂ©es par la destruction capitaliste de l’hĂŽpital, ont fait appel Ă  des collĂšgues retraitĂ©es pour nous donner une chance de survivre. A chaque variant on est en danger de mort, on vit la peur au ventre, une solution arrive par miracle, puis le cycle recommence. Nous vivons dans une boucle nietzschĂ©enne infernale et qui risque d’ĂȘtre infinie.

Que faire d’autre, sinon peindre ? Sinon couvrir ses murs de tableaux pour se fabriquer une petite grotte, aussi dĂ©risoire que le tipi Ă  la fin du film Melancholia du controversĂ© Lars von Trier (2011)?

Je peins beaucoup de fleurs, peut-ĂȘtre sous l’influence de Julie Crenn qui poste sur les rĂ©seaux sociaux des photos remarquables : je les imagine toutes ensemble sur un grand mur, chacune d’un tout petit format comme les photos que faisait l’artiste Ă©tatsunienne Mary Beth Edelson. Les fleurs, c’est beaucoup plus qu’on croit. On associe souvent les fleurs Ă  la miĂšvrerie, Ă  des figures de femmes dĂ©coratives, amoureuses et insipides, Ă  la « journĂ©e de la femme Â» : « une fleur pour vous, madame ! et un parfum gratuit ! Â» ce qui bafoue les droits en question. Historiquement les peintres de fleurs Ă©taient souvent des femmes (interdites de sujets « nobles Â») ou des anonymes (« Anonymous is a woman Â» : si un tableau n’est pas signĂ©, il y a fort Ă  parier que le peintre Ă©tait une femme tenue socialement dissimuler son talent).

C’est oublier Ă  quel point les fleurs ont une force politique et symbolique extraordinaire. Les fleurs auxquelles on nous assimile pour nous minimiser, comme naguĂšre nos corps, sont un champ de bataille. Guerre des Deux Roses, Flower Power ou RĂ©volution (des Oeillets, des Tulipes, des Roses encore), les fleurs sont de toutes les luttes. Le langage des fleurs n’a-t-il pas au dĂ©part Ă©tĂ© un code secret pour les femmes des harems ottomans ?

Et le combat du genre continue : la biologie attribue aux fleurs, par mĂ©taphorisation obsessionnelle, une sexualitĂ© hĂ©tĂ©ronome basĂ©e sur le modĂšle social dominant. Stephen Jay Gould, dans un article dĂ©cisif, « La classification de la nature par le systĂšme sexuel Â», a combattu ces mĂ©taphores de la « sexualitĂ© des plantes Â» qui plaquent une pratique humaine situĂ©e socialement sur un phĂ©nomĂšne naturel afin de justifier les institutions sociales en question.

Je peins ce que j’ai appelĂ© des all flower (en rĂ©fĂ©rence aux « all over Â» de l’abstraction amĂ©ricaine) comme symboles de l’écofĂ©minisme cyborg : non pas un choix basĂ© sur des opinions partagĂ©es en harmonie mais une nĂ©cessitĂ© qui balaye ce luxe individualiste pour mener une action collective – parce qu’on n’a plus le choix.

Studiolo de ÎȘan Larue

Avec un monde qui paraĂźt de plus en plus au bord du gouffre, oĂč trouver de l’espoir aujourd’hui ?

L’espoir me semble ĂȘtre dans ces fleurs (encore elles) qui se redressent aprĂšs l’orage dans L’ode Ă  la mĂ©lancolie (encore elle) de Keats. Ce poĂšte anglais a eu une vie encore moins joyeuse que celle d’une immunodĂ©primĂ©e en temps de covid ; il est mort Ă  25 ans de tuberculose comme beaucoup d’autres Ă  cette Ă©poque. Sur ma chaĂźne You Tube pour mes Ă©tudiantes, j’avais mis une vidĂ©o lugubre sur Keats, Watteau, les soeurs BrontĂ« et autres victimes de cette maladie : elle n’a pas eu beaucoup de succĂšs, ce que je conçois.

Symboliquement, il s’agit de redresser la tĂȘte aprĂšs un accĂšs de mĂ©lancolie, comparĂ©e Ă  un orage qui s’abat, couche les fleurs, brise les tiges, arrache les pĂ©tales ; mais aprĂšs l’orage d’avril les fleurs, indestructibles, relĂšvent la tĂȘte comme des pĂąquerettes sous une tondeuse (cette comparaison n’est pas dans le poĂšme !).

L’espoir c’est aussi le « champignon de la fin du monde Â» d’Anna Tsing – rien Ă  voir avec une explosion nuclĂ©aire. C’est l’exergue de son essai : Ă  chaque fois qu’on lui parle d’apocalypse, Anna Tsing part ramasser des champignons ! Elle dĂ©crit un monde qui renaĂźt de ses cendres : d’excellents champignons, vĂ©ritable monnaie d’échange, renaissent sur les troncs abattus des grands pins sacrifiĂ©s par une exploitation industrielle forcenĂ©e. Les gens qui vivent du champignon sont Ă  la marge, livrĂ©s Ă  une vie secrĂšte et dure, inconnue du reste du monde – mais libre.

W. G. Sebald Ă©crivait dans Austerlitz que les grands bĂątiments (comme le Palais de justice de Bruxelles) dĂ©plaisent profondĂ©ment alors qu’on aime les Ă©dicules : les maisonnettes, les loggias, les yourtes, les tentes, les tipis
 pardon de revenir Ă  mon obsession centrale de peintre, la toute petite maison intĂ©rieurement tapissĂ©e de grandes peintures, mais l’avenir c’est peut-ĂȘtre le camping. On dort bien le long de la terre, mieux que sur un matelas fabriquĂ© par l’industrie. Dans La vestale du calix Ankh reçoit une sardine de camping comme prix pour couronner ses accomplissements. J’avais prĂ©dit dans La fille geek Ă  la fois l’épidĂ©mie « tueuse de vieux Â» et la disparition de l’électricitĂ© ; dĂ©sormais on devait se pĂ©daler un café 

Oui, c’est de la science-fiction, mais est-il si lointain ce jour ? Alors, un ou deux sucres ?

ÎȘan Larue, Fleurs, 2022

Propos recueillis par Charline Kirch

Les dinosaures rĂȘvent-elles de Hollywood ? est disponible Ă  la vente par ici.

Pour admirer les peintures de ÎȘan Larue, rendez-vous sur son site Internet et Ă  la galerie Sophie LĂ©vĂȘque Ă  Verdun oĂč son travail est exposĂ© du 14 Octobre au 5 Novembre dans le cadre de son exposition monographique Another Planet 🌾

CrĂ©dits image de couverture : ÎȘan Larue, « Fleurs », 2022

✹ Ma gratitude Ă©ternelle Ă  Ïan Larue pour tout ce qu’elle m’a apportĂ© ! ✹

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